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Comme chaque année, le 25 novembre est la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.
Son but ? Dénoncer les stéréotypes de genre et sensibiliser aux violences à l'égard des femmes.
Car il y a bien un lien entre les deux.

Parce qu'une image faussée de «l'autre» fait croire à l'un que sa domination serait justifiée sous prétexte d'être «naturelle» ou «normale», c'est-à-dire normée.
Parce que limiter l'autre à une image figée est la voie la plus courte pour se l'approprier, l'enfermer dans la case où l'on voudrait mettre l'objet ainsi créé, l'exploiter, le jeter, voire le casser en étant convaincu de son bon droit. Heureusement, les langues se délient peu à peu et dénoncent les actes de sexisme et de violences sexuelles.
 

Malheureusement, le déni des femmes et de leur valeur, l'homophobie, la transphobie et toutes les autres formes de discrimination telles que le racisme ou la grossophobie continuent d'envahir les espaces publicitaires, médiatiques et l'espace public, défiant chaque jour l'égalité républicaine dont on a fait notre devise.

 

En France, seulement 14% de femmes sont présentes sur les scènes de musiques actuelles. Personne ne les en empêche, nous dira-t-on... En fait, si, tout ou presque.
À quelques exceptions près, elles seront régulièrement découragées et dévalorisées à coup de «petites» phrases anodines tout au long de leur éducation musicale et de leurs jeunes années professionnelles, elles seront moins connues, moins programmées, elles seront jugées sur leur physique quand elles seront sur scène, dénigrées dans leurs succès et réussites («Elle a couché ?» «Elle n'a pas pu y arriver seule !»), elles seront sous financées avec très peu de moyens pour se lancer ou créer, elles seront oubliées et invisibilisées avec l'âge et le temps, au fil des siècles.​

Gagner en force, en confiance, oser se faire entendre ou savoir s'imposer est un long processus. La décolonisation du monde ne s'est pas faite en demandant la permission, et décoloniser les corps et les esprits est peut-être le combat de ce siècle.

Avec cette 2ème édition du festival Les Music&lles, nous proposons pendant une semaine, du 17 au 24 novembre, au Théâtre de Hautepierre et au studio La Ruche à Strasbourg, des ateliers de création musicale, de beatmaking et d'enregistrement en non mixité pour prendre confiance et oser se lancer, des ateliers d'éveil musical en famille, des rencontres et conférences dans une approche intersectionnelle, des concerts de rap et de musiques du monde avec des artistes talentueuses qu'on ne voit pas souvent...Laissez vous surprendre et venez !

​Merci à tous les partenaires de cette édition : Horizome, Hip Hop from Elsass, la Ville de Strasbourg et la Mission Droits des femmes, la Préfecture du Bas-Rhin, le Contrat de Ville, la Région Grand Est, la Carte Culture, la Carte Atout Voir, Citiz.

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